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LA GUITARE PASSION

 

 

 

 

C’étaient les années Brassens, les années Django Reinhardt…
C’était aussi, immense et vénéré, Andrès Ségovia.
L’oreille tendue et le cœur battant, Guy Lukowski découvre la passion qui conduira toute sa vie.

L’adolescence se passe, occupée à affronter les cordes de la rebelle guitare, à s’exercer sans défaut aux études classiques mais aussi à musarder en composant des chansons, en mettant en musique les poètes. Oscillant ainsi de la culture savante à la culture populaire, le jeune soliste affine ses goûts, fixe ses choix, rencontre l’immense répertoire méconnu de la guitare classique, découvre le spectacle en composant des musiques de scène et collabore, à 18 ans, avec Jean Wiener !

 

Les premiers récitals lui sont offerts pendant ses études universitaires et un public déjà nombreux prête attention à ce guitariste prometteur qui tantôt joue Bach ou Villa-Lobos, tantôt chante ses chansons et assure des premières parties de spectacle de Mouloudji, Francis Lemarque, Anne Sylvestre ou Raymond Devos …

 

Il faut aller plus loin. Viennent les stages de perfectionnement auprès de Narciso Yépès, Oscar Ghiglia, Alberto Ponce, Julian Bream, Leo Brouwer … 

Guy Lukowski rencontre un producteur attentif, Roland Kluger, avec lequel il enregistrera plus d’une quinzaine de 33 tours et tout autant de 45 tours : répertoire classique, musiques de films, répertoire populaire, compositions personnelles. La démarche, aujourd’hui acceptée par tous, est celle de la fusion, s’attachant à vivre, sans barrière, la musique pourvu qu’elle soit belle, au-delà des catégories.

Remarqué par Eddy Barclay, le voici à Paris, invité des émissions de télévisions. Mais c’est le virage : en pleine émission de Michel Drucker (« Les Rendez-vous du Dimanche »), il renonce au play-back convenu et joue en direct la guitare qu’il aime. Il n’y aura plus d’Eddy Barclay, mais une vie plus étroite, plus riche de substances qui le fait rejoindre à jamais le répertoire vaste et coloré de la guitare classique. 

Il quitte l’enseignement en Belgique et sur concours présidé par Alexandre Lagoya entre en France comme soliste dans un orchestre de chambre ‘Pupitre XIV’ : concerts, enregistrements, festivals se succèdent…

Et les choses se précipitent. La BRT puis la RTBF lui consacrent un film : mais c’est un reportage sur sa carrière sportive (‘Sport et Vie’) qui assure curieusement sa notoriété… d’artiste !

Voici le « Grand Echiquier », voici « Radioscopie » où à plusieurs reprises Jacques Chancel l’invite.

Des festivals à l’étranger l’appellent alors, ses disques s’en vont au loin et notamment aux USA où Capitol Records à Los Angeles lui commande deux albums. Guy Lukowski part à la rencontre de ses disques et accède à la grande carrière internationale.

Il est cité désormais dans des revues spécialisées, reçoit ses premiers hommages dans ‘Grammophone’ à Londres, ‘Le Monde de la Musique’, ‘Harmonie’ et ‘Diapason’ à Paris, en même temps que BBC Radioplay lui commande un album.

Il est à l’affiche d’un film que FR3 produite ‘Les Géants de la Musique’ aux côtés de Lagoya, Paco de Lucia, Cacho Tirao, Larry Coryell, John Mac Laughlin… ‘Guitare Magazine’ le cite parmi les 10 plus grands guitaristes classiques du monde !

Le temps passe, Guy Lukowski collabore désormais avec de grands artistes reconnus tels que Ennio Morricone, Léo Brouwer et Astor Piazzolla qui lui dédicace "Histoire du Tango", œuvre puissante dont le disque connaîtra une distribution internationale.

Parallèlement, Guy Lukowski  enseigne longtemps la guitare en télévision (RTL), dirige dès 1981 un cours d’interprétation au "Festival Européen de Wiltz" au Grand-Duché de Luxembourg et participe régulièrement aux Croisières Musicales du Mermoz.

Son action artistique exigeante, ponctuée d’enregistrements rares, de créations mondiales et de vulgarisations de la guitare classique a déterminé le gouvernement du Brésil à lui accorder la médaille Villa-Lobos.

 

La critique a été attentive à Guy Lukowski ;

« Il est des mondes où la mélodie et le rêve tissent ensemble de subtiles trames plaquées de tout l’azur d’une guitare. A les créer s’épuiserait toute virtuosité, même chatoyante. Guy Lukowski sait discipliner la sienne. Chez lui, une rigueur sans raideur se plie, s’affine au respect des rythmes et des cheminements secrets et féconds de l’inspiration. Pour avoir à la fois refusé la facilité de la guitare-outil, porteuse de messages ou de chansons populaires et la sécheresse des exercices de haute école, Guy Lukowski nous fait découvrir, en humaniste conscient de sa sensualité d’artiste, un instrument nouveau : une guitare qui fait résonner à nos oreilles le velouté même de l’abstraction » Louis A. Magnery.        

Aranjuez - Adagio - Guy LUKOWSKI
00:00 / 00:00
Paris, Théâtre du Châtelet
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